Salaires 2023 et CCT


Les partenaires sociaux de la CCT romande du second œuvre sont parvenus à un accord pour une adaptation des salaires effectifs des travailleurs(-euses) du secteur de 1,5 % au 1er janvier 2023. L’indice des prix à la consommation est ainsi compensé jusqu’à 103,6 points (base décembre 2015). La force obligatoire de cette augmentation pour 2023 sera immédiatement requise.

La tabelle des salaires minima demeure inchangée
Par ailleurs, les parties ont convenu de prolonger l’actuelle CCT d’une année jusqu’au 31 décembre 2023 (art. 60, alinéa 3). Une prolongation de la force obligatoire de ces conditions de travail à toutes les entreprises et travailleurs des branches concernées sera requise jusqu’au 31 décembre 2024, ceci pour éviter un vide conventionnel dommageable à toutes les parties.

Dès le début de 2023, les négociations pour la rédaction d’une nouvelle convention collective de travail tenant compte de l’évolution du marché de la construction et de ses contraintes seront planifiées.

Le patronat du second œuvre romand de la construction a également confirmé sa volonté de poursuivre le partenariat social avec les syndicats qui a apporté sérénité, paix du travail et d’excellentes conditions de travail dans les différentes professions rattachées à la CCT.

Pour l'UAP-SOR
Pascal Schwab, président
Marcel Delasoie, secrétaire
www.uap-sor.ch



 
 

Convention collective de travail du second oeuvre romand

Télécharger la CCT-SOR 2019-2022

Cliquez ici pour télécharger l’annexe VII de la CCT-SOR 2019


 

Responsabilité solidaire

Mesures renforcées depuis le 15 juillet 2013


Les milieux patronaux du second œuvre et la FREPP en particulier sont intervenus auprès de l’USAM pour qu’une solution soit trouvée en ce qui concerne la sous-traitance, souvent en cascade, à des entreprises ne respectant pas les conditions minimales de salaires et de travail en vigueur, et générant une pratique de prix au-dessous de tout entendement avec des salaires horaires octroyés aux travailleurs inférieurs à 10 euros.
 
L’USAM a pris l’affaire en main et a rapidement mis en place une commission chargée de trouver une solution acceptable pour tous les acteurs du marché. Les entrepreneurs du gros œuvre au sein desquels l’on dénombre beaucoup d’entreprises générales optaient pour une variante peu contraignante, tandis que le secteur du second œuvre, la FREPP en tête, militait pour l’introduction d’une vraie responsabilité solidaire de l’entrepreneur vis-à-vis de ses sous-traitants, qui éradique les pratiques décrites ci-dessus. Finalement, après un intense lobbying auprès de nos élus des Chambres fédérales, c’est la solution préconisée par le second œuvre, plus contraignante certes, mais dont l’efficacité sera à n’en pas douter supérieure, qui a été choisie par le Parlement le 14 décembre dernier. Le Conseil fédéral, ayant pris acte de la volonté des acteurs du domaine de la construction de voir ces mesures entrer au plus tôt en vigueur, a, par le biais de la Loi sur les travailleurs détachés (Ldét) et son ordonnance, fixé les modalités d’application de cette responsabilité solidaire renforcée des entrepreneurs.

Qui est concerné?


Le renforcement de la responsabilité solidaire dans la Ldét concerne les entreprises suisses et étrangères actives dans le secteur de la construction. La responsabilité s’applique aux cas de sous-traitance de travaux, aussi bien à des sous-traitants suisses qu’étrangers.

Principe?


La responsabilité de l’entrepreneur contractant s’étend au non-respect des conditions minimales de salaire et de travail par l’ensemble des sous-traitants lui succédant dans la chaîne contractuelle. Il peut s’exonérer de la responsabilité s’il prouve avoir accompli son devoir de diligence dans la mesure commandée par les circonstances s’agissant du respect des conditions de travail et de salaire lors de chaque sous-traitance de travaux.

Ceci implique de l’entrepreneur contractant
  • qu’il exige de son sous-traitant qu’il lui présente de manière vraisemblable, au moyen de documents convaincants, qu’il respecte les conditions minimales de salaire et de travail;
  • qu’il obtienne de son sous-traitant étranger une attestation de détachement signée par le sous-traitant et par tous les travailleurs concernés;
  • que ses sous-traitants suisses lui fournissent une déclaration spontanée selon laquelle les conditions minimales de salaire sont remplies. Elle doit aussi être signée par les travailleurs prévus pour l’exécution des travaux.
S’il en dispose, le sous-traitant peut aussi fournir l’un des documents suivants :

La responsabilité solidaire est une responsabilité subsidiaire et l’entrepreneur contractant répond seulement si le sous-traitant a été poursuivi préalablement en vain ou ne peut être poursuivi.

La FREPP fonde beaucoup d’espoirs sur l’introduction de ce principe de responsabilité solidaire renforcée pour les entreprises contractantes. Elle espère que les entreprises romandes de plâtrerie-peinture (Les Vrais Pros!) qui respectent en tous points la CCT puissent remplir leurs soumissions plus sereinement, en sachant que les conditions de concurrence sont désormais équitables. Assorti à un renforcement des contrôles sur les chantiers, cette mesure permettra un indispensable assainissement du marché.

Caution

L’annexe VI de la Convention collective de travail du second œuvre romand contraint toutes les entreprises de plâtrerie-peinture souhaitant être actives sur territoire romand de s’acquitter d’une caution de 10'000 francs. Le but de cette caution est de garantir le paiement des contributions professionnelles, des frais d’exécution, d’éventuelles amendes conventionnelles qui pourraient être prononcées à l’encontre d’une entreprise ayant contrevenu aux dispositions de la CCT.

Comment s'acquitter de cette caution ?


Les membres des associations cantonales membres de la FREPP sont directement couverts par le contrat d’assurance que leur association faîtière a contracté. Ils n’ont donc aucune démarche à entreprendre et leur certificat d'assurance leur a été envoyé.

Les autres entreprises sises en Suisse romande devront, quant à elles, déposer une caution auprès du Centre suisse de gestion des cautions à Liestal, que ce soit sous la forme d’une garantie bancaire, d’une police d’assurance ou directement par le versement du montant de 10'000 francs (ou moins si son chiffre d’affaires est inférieur à 20'000 francs par an).

Pour les entreprises étrangères, c’est également le Centre suisse de gestion des cautions à Liestal qui s’occupe de l’encaissement, et le cas échéant, de la restitution du montant.

La caution est obligatoire sur tout le territoire romand couvert par la CCT-SOR depuis le 1er octobre 2013.

Il faut relever qu’en ce qui concerne la Suisse alémanique, une caution identique est exigée sur tout le territoire couvert par la CCT de la plâtrerie-peinture alémanique. La caution versée auprès du Centre suisse de gestion des cautions est valable pour tout le territoire suisse.

Contact
Centre suisse de gestion des cautions
Grammetstrasse 16
4410 Liestal
T  +41 61 927 64 45
F  +41 61 927 64 47
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www.zkvs.ch